« J’insiste qu’Eugen n’est certainement pas un cas médical intéressant. Il s’agit d’un homme de génie comme il y en a peu ». La Maison Rouge a pris au mot cet avertissement de Georg Gabritschevsky au galeriste Alphonse Chave qui avait décidé de montrer les travaux de son frère à Vence. Même pudeur chez l’écrivain Annie Le Brun, qui dans le catalogue de l’exposition évoque moins la schizophrénie dont souffrait Eugen Gabritschevsky que le voile d’ombre qui, « avant de recouvrir soudainement tout son horizon, relie dans les profondeurs de son être l’aventure scientifique et l’aventure plastique, pour faire de celle-ci l’au-delà de celle-là ». Dans cette exposition où tout se joue au conditionnel, il se trame plus d’hypothèses que de certitudes. Que sait-on au juste de cet homme ? Qu’il fut l’enfant choyé d’une famille d’intellectuels russes aisés. Fils d’un…
La créativité sans bornes de Gabritschevsky à la Maison rouge
La Maison rouge, à Paris, organise jusqu’au 18 septembre une magnifique exposition d’Eugen Gabritschevsky (1893-1979), qui fut tout à la fois brillant scientifique, esprit torturé et peintre visionnaire.