« Après le Brexit, l’art doit sortir de sa bulle », titre une tribune du journaliste Ben Davies dans le magazine Artnet : « La plupart des Britanniques que je connais ont maintenant le cœur brisé, et non sans raison redoutent la façon dont le vote a donné du pouvoir à l’extrême droite, menace les immigrants et a déclenché un enchaînement de catastrophes économiques. Face à cela, les leaders d’opinion du monde de l’art n’ont pas beaucoup aidé à y voir plus clair dans ces émotions. Au contraire. Dans l’ensemble, je vois des homélies tempétueuses en faveur du cosmopolitanisme et des vertus de l’immigration, truffées de morale et de sarcasme, plus une dose d’hypocrisie relative à l’universalisme de la culture qui aurait sonné régressivement pré-postmoderne quelques jours plus tôt ». Il est un peu tard pour se plaindre dit en substance le chroniqueur d’Artnews et « quand Hans Ulrich Obrist, le curateur et l’incarnation du globalisme du monde de l’art ouvre sa boîte de platitudes dans Frieze [qui a donné la parole sur le sujet à diverses personnalités du monde de l’art], mettant en garde contre “le fait que la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union…