Les virages et sorties de route ne sont pas toujours faciles à emprunter pour les touche-à-tout. L’écrivain français Michel Houellebecq s’est essayé à plusieurs domaines, de la poésie à la chanson, en passant par le cinéma, avec un bonheur versatile. On rangerait volontiers le film La Possibilité d’une île, qu’il a tiré de son roman éponyme, dans la catégorie navet. Les ébats saphiques de La Rivière, dont il projette un extrait au Palais de Tokyo, relèvent au mieux de la curiosité.
Cet été, Michel Houellebecq met les bouchées doubles dans le champ de l’art. À Perpignan, la semaine dernière, il a exposé ses photographies dans l’exposition « Before Landing » dans le cadre du Filaf. À la Biennale Manifesta, à Zürich, il présente des images médicales de son crâne, dans une scénographie blanche et glacée. Au Palais de Tokyo, l’humeur est tout aussi noire, le regard aussi cruel et clinique, mais la lumière se fait crépusculaire. Pas de soufre ici. Plutôt un…