Nés à Beyrouth, devenus artistes au lendemain des guerres civiles libanaises, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige donnent depuis les années 1990 une forme à leurs chagrins, leurs peurs, leurs souvenirs et parfois leur absence de souvenirs. « L’histoire se construit autour de lacunes perpétuellement questionnées », écrit Georges Didi-Huberman dans Images malgré tout. Joana Hadjithomas et Khalil Joreige produisent depuis vingt-cinq ans des images qui font ressurgir la mémoire et les couleurs d’un monde qui se ternit, sans jamais imposer de sens ou de forme close. Le Liban n’est plus et le Liban est là pourtant, modifié par la violence et les conflits – Beyrouth reconstruite et méconnaissable, les disparus qui n’en finissent pas de ressurgir sur les murs de la ville au format…
Au Jeu de Paume, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige donnent formes à l’invisible
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige livrent au Jeu de Paume une exposition délicate sur la mémoire et l’absence, ce qui n’est plus mais dont certains portent le souvenir.