Confiée aux architectes suisses Herzog & de Meuron, qui, déjà, avaient transformé le Turbine Hall et la Boiler House inaugurés en 2000, l’extension de la Tate Modern ressemble vaguement à une pyramide tronquée recouverte d’un voilage de briques sombres reprenant les matériaux et tonalités du bâtiment original. Dans le skyline résolument décomplexé du Londres du XXIe siècle,
cette adjonction, qui pourrait avoir du chic anglais, alourdit d’un volume
un peu pataud la découpe élancée de la cheminée du navire amiral à la traîne duquel elle semble rester. Le bâtiment, dont les dix étages s’élancent sur des hauteurs variables depuis l’antre des réservoirs historiques, est directement connecté au Turbine Hall et doté d’un belvédère offrant des vues panoramiques magnifiques sur toute la capitale britannique. Une structure de béton supporte la résille de briques au faux air de moucharabieh pour ciels d’orage, percée d’ouvertures verticales ou horizontales offrant aux visiteurs de nombreuses respirations sur la ville.
L’accrochage est divisé par entrées…