C’était l’un des modes d’expression incontournable de la décennie passée : en parallèle d’une génération fulgurante d’artistes américains (Wade Guyton, Seth Price), une meute d’artistes français – Clément Rodzielski, Maxime Thieffine, Aurélien Froment, Mark Geffriaud, Xavier Antin, documentation céline duval ou la figure tutélaire Pierre Leguillon – s’intéressait moins à la production d’images qu’à leur reproduction. Mais plutôt que de réemployer la stratégie de leurs précurseurs appropriationnistes, ils faisaient état d’une cohabitation enchevêtrée entre vieilles technologies (scanner, photocopieur) et copier-coller numérique, formats Jpeg et distribution Web exponentielle. En conséquence, tandis que l’Atlas Mnémosyne d’Aby Warburg (1924-1929) reprenait une actualité inattendue eu égard à Google Images, inversement, la critique mélancolique d’un « trop plein d’images » et les thèses de Baudrillard sur le simulacre devenaient paralysées, se mordant la queue. Ce…
Yannick Langlois : Effets spéciaux des cailloux
Quel serait le parallèle entre le tourisme et la cryptozoologie, cette recherche d’animaux dont l’existence ne peut pas être prouvée ? Sans doute la capacité à idéaliser ou halluciner une représentation, terrain de jeu de Yannick Langlois qui met en dialogue des sculptures informes et des images difformes pour explorer l’anthropomorphisme mutant des formes, dans des cartes postales, des constellations ou des paysages imaginaires d’expéditions du XVIIe siècle. Il participe à la nouvelle revue Clea et sera curateur d’une exposition à l’Atelier W (Pantin). Il a exposé au 56e Salon de Montrouge en 2011.