Jamais il n’était sorti sur la place publique. Et en guise de première agora, il a choisi ce qui est peut-être le plus secret, le plus difficile, le plus ancestral des espaces : la place Jemaa el-Fna, cœur battant de Marrakech. Qu’est-ce qui a amené Tino Sehgal à négliger en ce mois de mai les musées et biennales où il travaille d’ordinaire, pour se lancer dans telle fosse au lion ? C’est la commissaire indépendante Mouna Mekouar, marocaine d’origine. Elle l’avait rencontré lorsqu’elle avait orchestré l’exposition de Philippe Parreno au Palais de Tokyo à Paris, et est parvenue à le faire venir jusqu’à Maroc, lui qui a le voyage difficile. Aussitôt, c’est le coup de cœur. Le Lion…