Après les résultats tonitruants de 2015, les ventes de New York, qui s’ouvrent ce dimanche, jouent cette fois dans l’ensemble un air mezzo forte. Dans un contexte économique mondial plus tendu, le marché traverse une phase attentiste, traduite concrètement par une baisse notable des volumes. Alors, toutes les stratégies sont bonnes. L’incipit de cette saison, le 8 mai, n’est pas chez Christie’s une traditionnelle vente du soir, mais une vacation hybride. Un brin provocateur, Loic Gouzer l’a intitulée « Bound to Fail », littéralement « Voué(e) à l’échec ». Ce jeune spécialiste en vue était déjà derrière le concept de « Looking forward to the Past », vente triomphale à New York, il y a tout juste un an, mêlant art contemporain et moderne (706 millions de dollars). Avec une estimation globale (lire ci-contre) équivalente à un ou deux habituels « top lots », l’ambition financière est ici plus modeste, « le contre-pied de la dernière vente blockbuster [de l’an dernier], confie-t-il. Tout le monde a l’air de dire ou de souhaiter que le marché se casse la gueule, poursuit-il. J’ai construit cette vente de niche autour d’une pièce symbolique, Henry Moore Bound to Fail de Bruce Nauman. La peur de se planter est omniprésente chez les artistes qui prennent des risques ». Estimée de 6 à 8 millions de dollars (5 à 7 millions…
Les ventes d’art moderne et contemporain de New York réduisent la voilure
Peu de blockbusters, des volumes en baisse, mais une stratégie commune de rapprocher l’art moderne du contemporain : la session de printemps des ventes de New York rebat les cartes.