Un ballot rempli de vêtements glanés à Bruxelles. Cette œuvre elliptique et pudique de l’artiste coréenne Kimsooja chez Axel Vervoordt (Anvers) est la seule référence aux attentats meurtriers du mois de mars. Sur la foire Art Brussels, organisée jusqu’au 24 avril, on veut tourner la page. Pour autant, personne ne se voile la face, à commencer par les artistes qui n’éludent ni les sujets brûlants, ni ceux lancinants comme les remugles de la colonisation que le Congolais Sammy Baloji se plaît à disséquer chez Imane Farès (Paris). Du colonialisme, le Français Mehdi-Georges Lahlou retient l’amnésie, avec une œuvre venant rappeler le rôle des Arabes et Africains appelés en renfort par les Français lors des guerres mondiales et sitôt oubliés (galerie Transit, Malines). Les…
Art Brussels, une foire qui a les deux pieds dans le réel
Malgré un démarrage lent, le public franco-belge était au rendez-vous pour le vernissage d’Art Brussels, une foire qui garde le doigt sur le pouls du monde.