On considère habituellement que la politique culturelle repose sur trois grands piliers : le patrimoine, la création, et la transmission, ce dernier concept regroupant de manière un peu hétéroclite les enseignements artistiques spécialisés et les actions de démocratisation culturelle. Au sein de la politique en faveur de la création, la plus grosse partie des efforts publics porte sur le spectacle vivant, un secteur politiquement et médiatiquement sensible (surtout pour un gouvernement de gauche), dont les moyens qui lui sont alloués sont en général préservés d’année en année. Au sein de la thématique « transmission », l’éducation artistique fait également l’objet d’une attention particulière, et est devenue depuis une décennie LA priorité affirmée des ministres de la Culture successifs. Si bien que le patrimoine – et plus précisément les monuments historiques – fait un peu figure de parent pauvre ou de variable d’ajustement de la politique culturelle…