Roxana Azimi_Vous exposez Pénélope, une œuvre que vous avez tenté de réaliser avec Raymond Hains. Jusqu’à quel point étiez-vous complice ?
Jacques Villeglé_Là où était Hains, il n’y avait pas de place pour les autres. On se connaissait depuis janvier 1945, nous avions 19 ans, nous étions aux Beaux-Arts de Rennes. Il venait de Saint-Brieuc, moi de Vannes. Les Beaux-Arts, c’était alors nul au possible. J’y ai rencontré Hains, qui lisait tout le temps, qui était trop bavard, mais c’était le seul type intéressant. La différence entre nous deux, c’est que Hains disait qu’il vivrait en faisant ce qu’il voulait. Il a réussi grâce aux subventions à vivre sans rien faire. Moi, je faisais de l’architecture car je savais que je n’avais aucun talent pour…