Il a donné rendez-vous au restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon, à Paris, qui lui évoque « un endroit parfait pour des agents secrets qui s’échangent des microfilms ». Philip Vormwald se voit en « passe muraille », malgré une silhouette de plus de deux mètres qui passe difficilement inaperçue, et donne l’impression d’être effectivement un personnage de fiction (la cinéaste Justine Triet l’a d’ailleurs fait jouer dans son prochain film). Allemand, ayant grandi à Paris dans une atmosphère artistique familiale, il se fait virer des Beaux-arts de la capitale après des études de cinéma. Ses dessins à la poudre de graphite traduisent aussi quelque chose d’excessif et de cinématique. S’engageant physiquement pour dessiner au sol directement avec les mains, sans intermédiaire, il se met dans une forme de transe. « Je ne suis pas peintre, je n’ai pas envie d’attendre que ça sèche, j’ai…
Philip Vormwald : Pré-histoire moderne
Les dessins de Philip Vormwald, qui a participé au Salon de Montrouge en 2012, peuvent évoquer les avant-gardes du siècle dernier. Mais toute nostalgie est ici débordée par l’emploi d’une physicalité très directe, sans médiation, qui nous fait plonger dans le film policier de l’abstraction et ses objets fantômes. Il expose à la galerie Espace à Vendre à Nice.