Trois ans après la destruction des mausolées de Tombouctou par les djihadistes d’Ansar Dine, à coups de pioche, de houe et de burin, les habitants reprennent possession de leurs lieux de culte classé Patrimoine mondial par l’Unesco et reconstruits à l’identique. Une cérémonie de sacralisation, avec lecture intégrale du Coran et prière collective dans la mosquée de Djingareyber, s’est tenue le 4 février. « Les mausolées sont des symboles de rassemblement, parce que parmi les saints de Tombouctou, il y a des saints de toutes les ethnies », indique Sane Chirfi, représentant de la famille responsable du mausolée Alpha Moya, l’un des premiers vandalisés. La « cité aux 333 saints » datant des XVe et XVIe siècles comportait 16 cimetières et mausolées. Le nord du Mali, lui, reste instable : vendredi, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Tombouctou a été attaquée et un militaire y a trouvé la mort avec « au moins quatre terroristes », d’après Le Monde.