Ils auraient dû être expulsés au lendemain de Noël : ainsi en avait décidé le tribunal administratif. Mais la période politique leur a été favorable, et en ce début janvier, les 48 artistes qui se sont installés dans le squat DOC, à Paris, ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être mangés. C’est au printemps 2015 qu’ils ont déniché ce lycée professionnel désaffecté depuis plus de dix ans, à l’ombre des tours de la place des Fêtes, dans le 19e arrondissement. Appartenant à la Région, le bâtiment de deux étages était dans un état de décrépitude absolue quand les artistes l’ont découvert. Réunis en association, ils ont vu l’opportunité d’y inventer un squat nouvelle génération, héritier de La Générale qui, à Belleville, avait fait les beaux jours de la jeunesse artistique au début des années 2000. Avec l’aide d’artisans, ils ont tout retapé en quelques mois. Nettoyés les 3 000 m2 d’abondants débris laissés au fil du temps, repeints…