Elle l’a déjà filmé, une fois. Ses ateliers, elle en connaît les moindres recoins. La cinéaste Laetitia Masson a découvert en 2008 l’œuvre d’Anselm Kiefer lors d’une exposition à Berlin. Plus tard, l’éditeur José Alvarez la sollicite afin de tourner un film sur les lieux de l’artiste allemand, en particulier Barjac (Gard). « J’ai eu un choc, se souvient-elle. Son œuvre était une mise en scène du monde. Il avait fait construire des routes, reconfiguré le terrain. Il y avait une dimension démiurgique à transformer le réel ».
L’exposition que consacre le Centre Pompidou à Kiefer jusqu’au 18 avril, elle la trouve « didactique ». Collant à la chronologie, dévidant des thématiques bien connues – les mythes allemands, la Kabbale –, elle offre un panorama roboratif, auquel manquent toutefois la photographie et les livres.
Dans la première salle, sont accrochées des œuvres où…