Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, n’a pas déposé, fin 2015, son bilan financier annuel et le gouvernement italien devra probablement décider à la fin du mois du montant des sanctions auxquelles sera condamnée la cité. Malgré 23 millions de touristes par an, la Sérénissime devrait enregistrer un déficit de 60 millions d’euros. Mi-décembre, Rome a accepté de verser à Venise 65 millions d’euros sur les sept prochaines années, beaucoup moins que les 50 millions d’euros par an que la ville avait demandés. Dans ce bras de fer avec le gouvernement, Luigi Brugnaro a cependant très vite après son investiture, en juin, lancé une « opération vérité » faisant état de la précarité des finances de la Ville. Il a aussi proposé des séries de mesures très controversées, telle la vente de tableaux de musées publics, en particulier une œuvre de Chagall et aussi la peinture Judith II de Klimt. Le maire a aussi proposé d’installer un tourniquet aux entrées de la place Saint Marc et de faire payer 5 euros l’entrée pendant la haute saison touristique. La Ville limiterait également le nombre de visiteurs de cette place à 65 000 par jour. Et plutôt que d’interdire, à cause de la pollution, le passage de bateaux de croisières sur la lagune, Luigi Brugnaro propose une taxe sous la forme de « contribution volontaire ».