En France
Les attentats de Charlie Hebdo et du 13 novembre
On entend déjà certains grommeler : que vient faire le terrorisme dans ce recensement des grands moments culturels en France ? Rappelons tout d’abord que la culture ne se conçoit pas dans une bulle coupée de la société. N’oublions pas non plus qu’en janvier sur les douze personnes assassinées dans les locaux de Charlie Hebdo figuraient les dessinateurs satiriques Wolinski, Cabu, Charb, Honoré et Tignous. C’est l’humour, une forme d’art, une liberté de pensée qui étaient pris pour cible. Quant à l’attentat du Bataclan du 13 novembre, il compte au rang de ses victimes un critique d’art, Fabian Stech, et un artiste, Alban Denuit. La tragédie a aussi eu un impact sur la fréquentation des musées, en chute de 35 à 50 % dans les semaines qui ont suivi les attaques. Le climat de morosité et d’insécurité a même entraîné le report de la première édition de la foire d’art contemporain africain AKAA à Paris.
La controverse autour de « Dirty Corner » d’Anish Kapoor
L’affaire n’est pas banale : l’installation Dirty Corner de l’artiste britannique Anish Kapoor au château de Versailles a été taguée pas moins de quatre fois en quelques mois. Après un jet de peinture jaune au mois de juin, la pièce a été souillée de slogans haineux tracés au pinceau dans la nuit du 5 au 6 septembre. Quatre jours plus tard surgissait sur la trompe cette inscription à la bombe : « Respect Art as U trust God ». Dernier rebondissement en date, le 27 septembre, le mot « blâme » était gratté sur une feuille d’or cachant les graffitis. De quoi se poser des…