Le succès, vendredi après-midi, de la dispersion de la bibliothèque de Pierre Bergé témoigne de l’impact de la provenance, mais aussi, à l’heure de la transition numérique, d’un intérêt toujours vif pour le livre ancien. Le choix de Drouot, temple de la bibliophilie, pour disperser ce considérable ensemble de 1 600 ouvrages en sept ventes semble être le bon. Après trois heures d’enchères, souvent très nourries, les quelque 180 lots de la première partie littéraire ont totalisé 9,3 millions d’euros (11,7 millions d’euros avec les frais), pour une estimation de 7,4 à 10,4 millions d’euros (hors frais).
Dans une salle comble où siégeait entre autres Alain Minc, président de la société des lecteurs du journal Le Monde dont Pierre Bergé est actionnaire, qui a accompagné l’homme d’affaires lors de la cession de la marque YSL, une dizaine de collectionneurs privés ont répondu présents. De même, de nombreux enchérisseurs – de quinze pays – étaient présents au téléphone, notamment à la table des experts de la vente, Stéphane Clavreuil, Benoît Forgeot et Michel Scognamillo. « Pierre Bergé a été ravi de la vente qu’il considère comme un triomphe », confie le commissaire-priseur Antoine Godeau. Le patron de la maison Pierre Bergé & Associés a été un peu…