En avril dernier, Isabelle Alfonsi, l’une des directrices de la galerie Marcelle Alix, terminait sa conférence sur l’art queer au Crédac (Centre d’art contemporain) d’Ivry-sur-Seine, avec une photographie projetée en plein écran d’un impeccable fist-fucking, signée Robert Mapplethorpe. Il était question de l’anus en tant qu’organe commun aux corps mâles et femelles, capable de donner du plaisir et d’en recevoir indistinctement. Bref, d’un corps-machine privilégiant les équivalences et les continuums aux divisions binaires entre les genres. Les sculptures tuyaux de Jean-Charles de Quillacq peuvent rappeler des bâtons phalliques, des érections hésitantes, ou des intestins avec des trous, bouches, vagins ou anus, à la fois des organes internes et externes. « La sculpture est toujours associée au redressement, à l’élévation, comme un…
Jean-Charles de Quillacq : le choc des corps
Jean-Charles de Quillacq a participé au 56e Salon de Montrouge en 2011. Avec des sculptures transgenres, à la sexualité inconnue, branlantes, et des photos où il privilégie ce qui est indistinct
entre les individus, l’artiste se bat contre les oppositions binaires. À la fois abstrait et organique, masculin et féminin, conceptuel
et fétichiste, il expose à la Villa Arson à Nice avant un projet solo à la galerie Marcelle Alix à Paris l’année prochaine.