Ces dernières années, de plus en plus d'amateurs privés ont monté des résidences. Quelle mouche peut bien les piquer ? Sandra Mulliez, qui accueille des créateurs des pays du Sud à la Villa Adrienne, dans le 14e arrondissement de Paris, agit d'abord en militante. « Collectionner, c'est bien, mais c'est semi-passif. Ce que j'aime, c'est l'artiste, indique cet accélérateur de particules. Je voulais quelque chose de plus engagé, être un incubateur. » Même son de cloche chez le viticulteur Bernard Magrez, dont la résidence au Château de la Bottière, à Bordeaux, a été inaugurée l'an dernier. « Je veux aider les artistes à travailler pendant huit à douze mois sans aucun problème matériel, et qu'ils puissent exprimer leur sensibilité. J'ai eu beaucoup de chance, je me dois d'aider », explique-t-il. De son côté, Redha Moali a créé près de Marrakech, au Maroc, la résidence Dar Al-Ma'mûn, dédiée surtout aux créateurs émergents. Il invoque aussi une…