La société Art Héritage France qui gère la Pinacothèque de Paris a été mise en redressement judiciaire le 3 novembre, annonce le site unpointculture.com. En mai, ce musée privé avait ouvert une antenne à Singapour gérée par une nouvelle société dont l’un des actionnaires (à hauteur de 25 % des parts), Yves Bouvier, a depuis été mis en examen pour « escroquerie, blanchiment » et « recel d’œuvres volées ». La Pinacothèque dispose de deux espaces à Paris. « Notre fréquentation a baissé de 20 à 25 % depuis deux ans. […] Or, comme nous sommes un musée privé, qui n’a aucune subvention, notre budget dépend essentiellement des recettes de la billetterie et de la boutique », a confié le président de la Pinacothèque de Paris, Marc Restellini, au quotidien La Croix. Marc Restellini affirme qu’il ne cherche pas de repreneur pour le moment. Un déménagement et l’arrivée de nouveaux investisseurs feraient partie des scénarios actuellement privilégiés. Quant à Yves Bouvier, « présumé innocent jusqu’à nouvel ordre », a souligné Marc Restellini, il ne serait « qu’un actionnaire minoritaire » de l’entreprise qui gère la Pinacothèque de Singapour. Il a aussi précisé que les agents de sécurité qui avaient été en grève en mai dernier pour des retards de paiement, travaillaient pour une société de gardiennage privée elle-même en liquidation judiciaire.