Paris est en deuil depuis la série d’attentats qui a frappé la capitale vendredi soir. Les terroristes ont tiré à l’aveugle, fauchant la jeunesse aux terrasses des cafés, exécutant froidement des spectateurs venus assistés à un concert du groupe américain Eagles of Death Metal au Bataclan, faisant, selon un bilan encore provisoire hier soir, 129 morts et 352 blessés. Dans sa revendication, Daesh a déclaré avoir attaqué « le Bataclan où étaient rassemblés des centaines d’idolâtres dans une fête de perversité », stigmatisant ouvertement la culture, comme l’organisation criminelle l’a déjà fait en Syrie ou ailleurs. Parmi les nombreuses victimes de cette nuit de carnage figurent en particulier l’artiste Alban Denuit, diplômé des Beaux-arts de Paris et représenté par la Galerie Eponyme, à Bordeaux, Guillaume B. Decherf, journaliste aux Inrocks, Mathieu Hoche, cameraman à France 24, ou encore le violoniste algérien Kheireddine Sahbi.
La mise en place par le président de la République de l’état d’urgence dès vendredi soir a eu pour conséquence l’interdiction des rassemblements et la possibilité de fermer les salles de spectacle. Le soir même, Jean de Loisy a fait immédiatement évacuer le Palais de Tokyo à 23 heures et fermer l’établissement avant son horaire…