Une main posée sur une table, toute frêle et mystérieuse. Cette sublime photo de Raoul Ubac, présentée par Gilles Peyroulet & Cie (Paris), trouve un écho quelques décennies plus tard dans une autre menotte, noueuse et vieillie, d’une retraitée saisie par Nicholas Nixon, chez Éric Dupont (Paris).
Voici résumée l’une des particularités du salon Paris Photo, qui a ouvert ses portes le 11 novembre : le principe d’écho. Qui dit écho, dit aussi doublon, ce qui est somme toute logique pour un médium basé sur la reproduction. Ainsi à quelques mètres de distance, deux galeries, David Zwirner (New York, Londres) et Jablonka Maruani Mercier (Bruxelles), présentent une même appropriation de Sherrie Levine, d’après Man Ray.
Pour qui aime fureter et engager des associations mentales, Paris Photo est un vivier. La Galerie Kicken (Berlin) s’y est même exercée avec bonheur en appariant des gravures de peintres célèbres avec des photos de leurs contemporains. Sauf que l’exercice de la résonance n’est pas toujours opérant. Ainsi la photo genre herbier d’Adam Fuss présentée par Danziger (New York) ne fait pas le poids quand elle…