Charlotte Moth est de cette génération dont les aînées ont accusé la fin des récits linéaires, ceux de l'histoire de l'art en particulier, dans un réengagement critique des formes et des concepts du passé. Ce moment de l'après-après coup est dans cette oeuvre prometteuse, d'une délicatesse intelligente, d'une « grâce pudique », selon les mots de la commissaire, Émilie Bujès, celui d'un regain esthétique, formel et poétique, faisant usage des vieilles marmites comme des chaudrons magiques pour créer quelque chose de nouveau. Empruntant son titre à un Roland Barthes égaré dans l'impasse créatrice et la nostalgie d'une littérature obsolescente, « Ce qui est fragile est toujours nouveau », première exposition monographique de l'artiste britannique installée à Paris, déploie, au Centre d'art contemporain de…