Bertrand Lavier bénéficie jusqu'au 7 janvier 2013 d'une grande rétrospective au Centre Pompidou, à Paris. Il répond à nos questions.
R. A. Une rétrospective ne fait-elle pas peur à quelqu'un qui ne se prend pas au sérieux comme vous ?
B. L. J'essaye de ne pas me faire peur ! J'ai voulu revisiter le genre avec un parcours très narratif. De manière idéale, on a l'impression que les oeuvres sont de 2012. Je n'arrête aucun chantier, je me suis habitué à ce que tout continue. C'est comme une maison qui continue à produire, comme une marque. Pour les gens, les artistes sont devenus des marques, de manière presque héraldiques. Viallat ou Carl Andre sont des marques. Je suis une marque de manière subliminale, de façon insidieuse, on reconnaît ma tonalité dans la longueur d'onde que j'émets.
R. A. Une des salles de l'exposition s'appelle « des mots et des choses ». Vous avez précisément pris le contrepied des artistes minimalistes qui associent une définition à un objet.
B. L. Je suis à…