Senza Arte. Ce n’est pas le cri de dépit d’un collectionneur, fatigué d’une certaine vacuité du monde artistique actuel. Non, il s’agit du cri de l’artiste anarchiste Fabio Mauri, qui vient nous rappeler où sont les priorités. Lesquelles ne se trouvent pas dans les questions de logistique qu’on entend parfois dans les allées – « Où allons-nous placer cette œuvre ? Est-ce que ça va rentrer par la porte, etc ». Non, les vraies questions sont celles suscitées par l’attentat de Charlie Hebdo en janvier. Avant ce drame, il y en a eu tant d’autres, des atrocités de la guerre du Vietnam à la révolution étouffée de la Place Tian’anmen, en passant par les errements américains en Irak. Cette barbarie récurrente a donné lieu à l’un des meilleurs stands de la FIAC, celui de la Galerie Hauser & Wirth (Zürich, Londres), conçu par Paul Schimmel. L’ancien conservateur du MOCA de Los Angeles a réuni des œuvres d’une puissance inouïe, entre l’ironie sotto voce de Leon Golub, le sarcasme de Christoph Büchel et la rage…
Cocktail tonique d’acheteurs sur la FIAC
La FIAC a ouvert ses portes hier dans un climat feutré mais actif.