C’était prévisible. Ces dernières années, les débats critiques et institutionnels autour de la peinture semblaient dominés par les pratiques néoconceptuelles, les principes du protocole, du processus ou de l’appropriation, sous forme d’abstractions géométriques, de monochromes et de couleurs sombres. Il n’en fallait pas beaucoup pour qu’un retour du refoulé jaillisse avec de la sueur, de la couleur, des tripes, du pathos, du romantisme et de la violence.
C’est un cycle déjà éprouvé au cours des décennies précédentes, mais chaque génération choisit sa filiation, se revendiquant d’artistes relégués à la marge ou mis au placard. Ce manège de l’Histoire nous donne l’occasion d’élargir le récit et les hiérarchies canoniques. C’est ce que d’ailleurs paraît confirmer l’actuelle exposition « Greater New York » au MoMA PS1 – un état des lieux de la scène new-yorkaise qui prend…