C’est en 1957 que l’artiste britannique Richard Hamilton définit le pop : « populaire, éphémère, inutile, bon marché, produit de masse, jeune, spirituel, sexy, gadget, glamour, gros business ». Une définition à la fois vaste et restrictive à laquelle il manque une touche subversive et politique venue d’Europe et d’Amérique latine. Celle-ci se trouve au cœur de la réjouissante exposition « The World Goes Pop » organisée par Jessica Morgan à la Tate Modern, à Londres. Tout en pizzicati colorés, elle fait défiler des artistes méconnus à la verve détonante.
Qu’on le comprenne une bonne fois pour toutes, l’Amérique, qui a biffé, dans son écriture de l’histoire de l’art, des pans entiers de création, n’a pas le monopole du pop qui s’est disséminé partout, du Pérou à l’Iran, jusque par-delà le…