L’art et le sacré : à Florence, le sujet est presque un pléonasme. Le Palazzo Strozzi n’a pourtant pas craint de s’attaquer au sujet. Le prisme de l’exposition « Beauté divine », toutefois, est celui de l’âge moderne, et non pas, celui bien plus vaste et plus attendu de la peinture ancienne, dont regorge la capitale florentine. « Beauté divine » est aussi l’exposition d’adieu de James Bradburne. Après huit ans à la direction de ce lieu d’exposition régi par une fondation, il a passé en mars les rênes à Arturo Galansino, venu de la Royal Academy of Arts de Londres (lire l’encadré), pour prendre la tête de la Pinacothèque de Brera à Milan.
Plus thématique que chronologique, le parcours s’ouvre sur une salle d’œuvres un peu trop littérales qui illustrent un moment de flottement dans l’art sacré autour des années 1860, en particulier en Italie, « traversée par des luttes idéologiques et institutionnelles », rappelle Carlo Sisi, l’un des commissaires de l’exposition. Parmi ces peintres de la fin du XIXe siècle,…