Le tribunal administratif de Versailles, saisi par l’association Avocats sans frontières et un conseiller municipal de la ville, a ordonné samedi au château de Versailles de retirer « sans délai » de la vue du public les tags antisémites inscrits sur la sculpture Dirty Corner d’Anish Kapoor installée dans le parc. Le juge a notamment déclaré que ces graffitis portaient atteinte « à la dignité de la personne humaine ». En conséquence, les inscriptions perpétrées ces dernières semaines ont été masquées vers 20 h 30 samedi soir par du tissu noir. Dans un premier temps, Anish Kapoor avait déclaré ne pas vouloir restaurer son œuvre, avant de décider, antérieurement à la décision de justice, de dissimuler les détériorations dont a fait l’objet Dirty Corner. L’artiste doit intervenir à partir de ce matin, lundi, et pour une durée d’une semaine, pour redonner son aspect originel à sa pièce. Depuis les dégradations, de nouvelles mesures de sécurité ont été prises pour protéger l’œuvre : patrouilles de maîtres-chiens, rondes de police, caméras de surveillance supplémentaires.