Alors que les travaux de rénovation portant sur le « quadrilatère Richelieu » de la Bibliothèque nationale de France, à Paris, obligent l’institution à déménager temporairement une partie de ses collections et à fermer son musée jusqu’en 2016, le département des monnaies, médailles et antiques prête pour trois ans au Petit Palais quatre chefs-d’œuvre de l’ébénisterie des XVIIIe et XIXe siècles. Il s’agit, d’une part, des deux médailliers à décor de laque de Chine dont l’un décoré de marqueterie Boulle, et commandés dans les années 1720-1730 par l’érudit Joseph Pellerin, et, d’autre part, du médailler de l’ébéniste Charles Cressent, réalisé vers 1740 pour le duc Louis d’Orléans, fils du Régent. Enfin, le partenariat comprend également le prêt d’une vitrine japonisante en palissandre du Brésil ornée de bronzes dorés, œuvre d’Édouard Lièvre (1828-1886) datant des années 1870. Un modèle très proche mais avec une porte pleine au lieu d’une vitre est conservé au musée d’Orsay. Il est daté de 1877, au moment du triomphe du japonisme à l’exposition universelle de 1878. Ce prêt vient à point nommé alors que le Petit Palais consacre une exposition au graveur Kuniyoshi (1797-1861) (du 1er octobre 2015 au 17 janvier 2016), et présente par ailleurs une exposition dossier sur les productions de céramique dans le goût japonisant. Afin de mettre ces créations en perspective, le Petit Palais les accompagnera d’autres pièces de ses collections, inédites pour certaines, dont un coffret en laque du Japon provenant probablement des collections du cardinal de Mazarin, un choix de céramiques orientales rarement montrées, et trois tapisseries dont celle tissée à la manufacture de Beauvais à la fin du XVIIe siècle, L’Histoire de l’empereur de Chine.
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