Les informations arrivent au compte-gouttes tant la situation en Syrie est confuse et le site de Palmyre difficile d’accès. Dimanche 30 août, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme minimisait les dégâts subis par le temple de Baal après avoir été miné par le groupe État islamique. Lundi, des images satellites ont révélé l’ampleur réelle des dommages. Ce monument du Ier siècle de notre ère, parmi les plus emblématiques du site antique, est pratiquement réduit à néant. « Nous pouvons confirmer la destruction du bâtiment principal du temple de Baal ainsi que celle d’une rangée de colonnes qui le jouxte », a déclaré l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (Unitar), en comparant les images satellitaires avant et après l’explosion, le 27 août. Seules quelques rares colonnes ont échappé à la déflagration. Le Quai d’Orsay a « condamné », hier mardi, « cette attaque contre un joyau archéologique classé au patrimoine mondial de l’Unesco », rappelant combien « la France est plus que jamais déterminée, avec tous ses partenaires internationaux, à lutter contre ce groupe terroriste et à mobiliser la communauté internationale ».