Le Quotidien de l'Art

Le FBI tire la sonnette d’alarme face au trafic d’œuvres provenant d’Irak et de Syrie

Le FBI tire la sonnette d’alarme face au trafic d’œuvres provenant d’Irak et de Syrie
Vue aérienne du site archéologique Doura Europos en 2014 montrant les conséquences du passage des djihadistes sur les lieux. © FBI/ DigitalGlobe.

Le FBI a publié le 26 août une alerte à l’attention des marchands d’art et collectionneurs face au déferlement sur le marché international de l’art d’antiquités moyen-orientales pillées par le groupe État islamique. Présenté sous forme d’un guide de bonnes pratiques, le texte intitulé « ISIL Antiquities Trafficking » préconise la plus grande prudence dans le cas d’acquisition d’œuvres issues d’Irak et de Syrie et rappelle que l’achat de ces pièces est passible de sanctions car il finance le terrorisme. Lors d’une transaction, le vendeur doit détenir le certificat d’exportation du pays d’origine, et prouver la date d’entrée sur le pays où se fait la vente. « Nous ne voulons pas préconiser la cessation de toute transaction d’antiquités moyen-orientales. Le marché propose de nombreuses œuvres légitimes. Mais nous essayons seulement de faire comprendre qu’il ne faut pas intégrer au marché ces œuvres qui financent les actions terroristes », explique Bonnie Magness-Gardiner, directrice de l’Art Theft Program du FBI. Suite à la résolution votée en février par l’ONU visant à interdire les transactions dans les pays membres de matériel archéologique pillé, le département d’État américain a publié au printemps des images satellites de plusieurs sites antiques de la région montrant des traces de destruction et de pillage. En mai, lors d’un raid en Syrie, une cache importante de matériels archéologiques a été découverte, considérée comme la preuve d’un pillage destiné au marché de l’art international. Par ailleurs, le FBI affirme que l’exécution de Khaled Assaad, ancien directeur du site de Palmyre, tient au fait que ce dernier aurait refusé de dévoiler le lieu où les antiquités du site ont été mises à l’abri des djihadistes.

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Article issu de l'édition N°888