Internet : outil émancipateur, de connaissance, d’échanges, mais aussi de la globalisation, de l’indifférenciation et de la saturation d’images. Combien de huskies qui parlent notre langue, de chats pianistes, de bébés « so cute », de touristes dont l’index fait basculer la tour de Pise, passent par les serveurs du monde entier et devant nos yeux ? Si ce sont là les images les plus symptomatiques et visibles de ce flux incessant, Internet constitue aussi une incroyable iconothèque dont les artistes se sont vite emparés. Anna Broujean fait partie de ceux-là. Dans une veine appropriationniste, cette artiste née en 1987 débute sa pratique en collectant des images glanées sur le net ou dans des marchés aux puces : « J’ai une pulsion scopique avec les photos que je trouve. Quand je commence à partir à la chasse aux images, des types, des attitudes reviennent. Depuis les années 1920 jusqu’aux années 1970, il est aussi intéressant de voir comment les poses et la façon d’appréhender l’appareil ont changé. Ensuite, c’est assez rapide, je regarde une image et j’ai une histoire qui me vient instantanément en tête. J’essaie de trouver à dire ce qui n’est pas déjà là et comment je peux m’impliquer dans cette image ». La série Biographie…
Anna Broujean, les facéties des images
Anna Broujean a exposé pour la première fois en 2014 au 59e Salon de Montrouge. Depuis, elle est sortie diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, a exposé à la galerie Vol de nuits (Marseille) et à L’Archevêché (Arles) et passe actuellement son post-diplôme à Montréal.