En Irak, les intérêts pétroliers semblent avoir primé sur le respect du site archéologique de Babylone, occupé de 4 500 à 2 500 avant J.-C. Le 25 mars ont été achevés les travaux de construction d'un oléoduc pétrolier traversant de part en part le lieu de fouilles pour alimenter en or noir le sud du pays. Un tunnel de 1,5 km de long, 2 mètres de large à 1,70 m de profondeur a été creusé à l'issu d'une longue bataille entre le ministère irakien du pétrole et les autorités archéologiques. Outre les dégâts engendrés par les travaux, et les problèmes de pollution qu'ils ont entraînés, les archéologues doivent aujourd'hui renoncer à voir le site inscrit un jour au patrimoine mondial de l'Unesco. Trois demandes de classements avaient déjà été formulées sous le régime de Saddam Hussein, écartées systématiquement pour mauvaise gestion du site.