Si la boulimie des Chinois pour leur propre patrimoine, mais aussi pour l’art de vivre occidental - vins, sacs, montres… - est connue, qu’en est-il de leur intérêt pour l’art de l’Ouest ? Si ce n’est pas encore le « grand bond en avant » et si les Américains restent omniprésents dans ce domaine, les choses commencent à bouger sérieusement. À Londres chez Sotheby’s, début juillet, de nouveaux enchérisseurs venus d’Asie en ont affronté d’autres pour un tableau de Lucas Cranach l’Ancien, sans emporter la mise toutefois. Ce même soir, les deuxième et troisième plus gros prix ont été obtenus par un Asiatique - pour des tableaux de Ferdinand Bol et Willem Claesz, vendus respectivement 5 millions de livres et 3 millions de livres sterling. Représentant un jeune garçon, le tableau de Bol qui a atteint un record pour l’artiste, était pour le spécialiste et conseiller Nicolas Joly « le plus beau tableau de la saison ». « Il est probable que le Bol et le Claesz aient été acquis par le même Chinois, car la spécialiste de Sotheby’s au téléphone…
Enchères : quand les Chinois s’intéressent à l’art occidental
Depuis peu, les Chinois enchérissent sur des lots importants dans des spécialités telles que la peinture ancienne, l’art moderne ou contemporain. Si le phénomène est encore à son démarrage, le potentiel est immense.