En 2009 sortait de l’atelier de Dominique Figarella à l’École supérieure nationale des beaux-arts de Paris un ensemble de peintures abstraites aux semblants de déjà-vu (mais une image tendue sur châssis peut-elle encore apparaître autrement ?), attribuables à un certain héritage du Hard Edge américain, à une pratique floutée de l’art concret suisse ou encore, et, plus sincèrement, à un hommage à Richter. Ce dernier commentait au sujet de ses peintures d’après photographie dans un entretien avec Rolf Schön en 1972 : « ce flou apparent est en rapport avec une certaine incapacité. Comme je ne peux rien dire de plus précis sur la réalité, je préfère parler de mon rapport avec elle, ce qui renvoie au flou et à l’incertitude, à l’éphémère, au fragmentaire et ainsi de suite, bien que cela n’explique pas les œuvres, mais, au mieux, la raison de peindre ». Pourtant les…
Sylvain Azam : décollement de la rétine
Sylvain Azam a participé au salon de Montrouge en 2012. Le peintre a présenté le 14 juillet ses dernières toiles dans l’atelier W, artist run space situé à Pantin. L’accrochage vivifiant a conjugué, dans la grammaire complexe et joyeuse qui relie cette œuvre très réfléchie, l’actualité de la crise grecque à l’éternelle remise en question du médium. À la rentrée, ses peintures seront visibles à l’ISBA à Besançon, à la Couleuvre à Saint-Ouen ou encore au Hall à Rouen, avant de prendre part à une exposition collective au sujet de la jeune peinture au musée de Sérignan en 2016.