Il suffit de se poster devant Drouot le matin un peu avant 11 heures pour comprendre. Invariablement, un groupe d’aficionados, marchands, particuliers et… Chinois patiente, en avance. Et quelques secondes après l’ouverture, une foule empressée s’engouffre dans le grand hall modernisé. Cette fréquentation unique - plusieurs milliers de personnes par jour - que n’ont pas les maisons anglo-saxonnes, reste l’une des grandes forces de l’hôtel des ventes parisien. Ces visiteurs savent qu’ils trouveront toujours au fil des seize salles de quoi se mettre sous la dent dans les spécialités les plus diverses. Seulement voilà : ces salles sont moins nombreuses qu’autrefois à être ouvertes, signe d’un nombre de ventes en recul. Tous les habitués s’en plaignent. Il y a bien sûr la concurrence redoutable de maisons comme Christie’s, Sotheby’s ou Artcurial. À cela s’ajoute le départ de Drouot d’importantes sociétés telles que Cornette de Saint Cyr ou Piasa, qui, à la suite de Tajan, ont choisi d’avoir leur propre lieu de ventes dans le 8e arrondissement de Paris (lire Le Quotidien de l’Art du 21 octobre 2014). Non seulement le manque à gagner est significatif, mais le départ de ces piliers a…
À Drouot souffle un vent nouveau d’ouverture
Chahuté par la concurrence des grosses maisons internationales et la désaffection de plusieurs acteurs historiques, Drouot a assoupli sa politique pour attirer de nouveaux marteaux. Explications.