Carole Blumenfeld_Vous êtes entré dans l’histoire de l’art italien le 16 août 1965 - une date presque mythique - avec une performance que pourtant personne n’a vue. Pourquoi ?
Giovanni Anselmo_Parce qu’on ne voyait rien ! C’était surtout imaginaire. Je me trouvais au sommet du Stromboli. Et je me suis rendu compte qu’il n’y avait aucune ombre. Celle-ci tombait dans le cratère. Les circonstances furent donc assez magiques. J’étais en relation d’une certaine manière avec l’espace infini, avec l’espace sans limite. Ce fut un moment surtout fait de sensations, car je sais en réalité que le soleil, quand je le vois, est déjà présent depuis huit minutes. La vitesse de la lumière et la distance qui nous en sépare entraient bien sûr en considération.
Vous n’avez jamais tenté de réactiver l’expérience, mais il existe une image de ce moment. Comment qualifiez-vous le statut de cette photographie, La Mia Ombra verso…