« On ne peut pas peindre la violence du monde avec un petit pinceau à trois poils… », affirmait Paul Rebeyrolle. Costaud, barbu, cheveux et sourcils en bataille, l’artiste - immortalisé par des dizaines de photographies de Gérard Rondeau, exposées sur les cimaises de ce qu’il appelait le bastion - surprend le visiteur par son physique rabelaisien. Mais il fallait bien cette carrure pour peindre la souffrance des hommes. Car telle aura été l’unique ambition de Rebeyrolle pendant plus de cinq décennies. Lui, l’autodidacte, né en 1926 dans un village du limousin, Eymoutiers, sitôt la France libérée, débarqua à Paris pour devenir peintre, et choisit la compagnie des maîtres du Louvre plutôt que celle des étudiants des Beaux-Arts. Comme Goya, il dénonça les désastres de la guerre ; comme Courbet (engagé dans la Commune),…
Paul Rebeyrolle, une force de la peinture
À l’occasion du dixième anniversaire de la mort du peintre figuratif, une exposition organisée dans son village natal du Limousin retrace soixante ans de son parcours. Rebeyrolle à Eymoutiers, à la vie à la mort.