« Réfléchir au futur, c’est penser à nos possibilités dans le monde. Et j’ai souvent dit que le futur appartenait à l’Afrique, parce que cela s’est déjà produit partout ailleurs ». Cette phrase du curateur américano-nigérian Okwui Enwezor n’est pas l’incipit mais le prologue de l’exposition « Making Africa. A Continent of Contemporary Design » organisée au Vitra Design Museum. L’exposition est résolument « Afroptimiste », comme en témoignent les nombreux clips tournés en Afrique sur la chanson entraînante de Pharrell Williams, Happy. Elle est sérieuse aussi, ne réduisant pas le continent à ses maux endémiques - épidémies, pauvreté et corruption - mais témoignant de ses mutations, y compris technologiques : en 2012, l’Afrique comptait 650 millions de téléphones portables, soit plus qu’en Europe et aux États-Unis.
Surprenant ? Pas vraiment si on regarde les vraies proportions…