Parce qu’un professeur lui avait recommandé de s’orienter vers l’architecture, Le Corbusier a longtemps mis la peinture en sourdine. Ce n’est qu’en 1918 qu’il s’y consacrera vraiment, à plus de 30 ans. C’est à cette époque-là que Charles-Édouard Jeanneret (1887-1965), qui prendra plus tard le pseudonyme de Le Corbusier, se lie avec le peintre Amédée Ozenfant. Devenu son mentor, ce dernier lui apprendra la technique de l’huile. Ensemble, ils vont publier le manifeste du purisme, intitulé Après le cubisme. Au début des années 1920, leur revue L’Esprit nouveau va largement diffuser leur esthétique. Dès lors, la pratique artistique ne cessera d’accompagner Le Corbusier jusqu’à la fin de sa vie.
Pour Éric Mouchet, qui présente dans sa galerie de la rue Jacob à Paris, un vaste panorama en 35 œuvres de sa carrière, des années 1920 à 1960, « on professe maintenant qu’on ne peut pas comprendre son travail d’architecte sans appréhender le reste ». Comme le cite le galeriste dans le catalogue de l’exposition, Le Corbusier reconnaissait lui-même dans la dernière partie de…