Lorsque la curatrice sénégalaise Koyo Kouoh a commencé à réfléchir à l'exposition « Body Talk » au Wiels, à Bruxelles, regroupant six artistes africaines autour de la question du féminisme, elle ne s'attendait pas à ce que l'actualité lui donne raison. Depuis 2014, le groupe islamiste Boko Haram n'a cessé de capturer et violer des femmes, les transformant en prises de guerre et en esclaves sexuels. Fantasmé ou malmené, le corps reste, depuis le colonialisme, un enjeu politique. « C'est une zone de négociation, de contestation, d'appropriation et de projection », résume Koyo Kouoh. Pour autant, elle ne conçoit pas l'exposition comme un manifeste. « Ce n'est pas une revendication ni un traité…
L'Afrique à bras-le-corps à Bruxelles
Deux expositions au Wiels et au Brass, à Bruxelles, révèlent la richesse de la scène africaine contemporaine, hors des sentiers battus.