Moncef Ben Moussa, directeur du musée du Bardo, à Tunis, a confirmé dimanche 22 mars ce qu'il nous avait déclaré, à savoir que son institution n'a subi que peu de dégâts lors de l'attentat du mercredi 18 mars. « Au niveau du musée, il n'y a pas de vrais dégâts. Quelques éclats par-ci, par-là, mais pas grand-chose. Des choses petites, réparables. Les pièces archéologiques en elles-mêmes sont intactes », a-t-il précisé, avant de confirmer la réouverture au public de l'établissement aujourd'hui. Le conservateur a estimé qu'il s'agissait d'« un défi mais aussi [d']un message […]. Ce qui s'est passé nous touche tous mais nous voulons dire qu'ils [les auteurs de l'attentat] n'ont pas atteint leur objectif ». Conséquence des attentats, la sécurité devrait être renforcée à l'entrée du musée. « Cela ne veut pas dire que les mesures de sécurité manquaient, mais il y avait peut-être quelque part une faille qu'il faudrait, à cette occasion, réparer », a ajouté Moncef Ben Moussa après que le chef de l'État tunisien, Béji Caïd Essebsi, a lui-même reconnu des défaillances.