Dura lex, sed lex… En vertu d'un règlement interne, les commissaires-priseurs de Drouot sont actuellement rappelés à l'ordre : pour louer des salles et exercer à l'hôtel des ventes, ils sont sommés de détenir au moins 7 000 actions de Drouot Patrimoine, la société coiffant le groupe Drouot. À raison de 50 à 80 euros l'unité, selon nos informations, l'ardoise est loin d'être indolore pour les plus petites maisons, ni sans conséquence pour certaines sociétés plus puissantes.
« Les commissaires-priseurs ne sont pas toujours obéissants, Olivier Lange [directeur général de Drouot Patrimoine] a le courage de fixer des règles », reconnaît Alain Cadiou, président de Piasa, qui a siégé comme vice-président du conseil de surveillance de Drouot Patrimoine quand sa société était l'un des tout premiers opérateurs de Drouot. Piasa a ouvert ensuite une salle des ventes rue du Bac, rive gauche à Paris, avant de déménager en septembre 2014 rue du Faubourg Saint Honoré dans l'ancien espace de la galerie Didier Aaron & Cie, où se déroulent désormais toutes ses ventes de prestige. À l'automne dernier, Alain Cadiou a reçu comme nombre de ses confrères une lettre recommandée rappelant que pour vendre à Drouot, il fallait détenir 7 000 actions de Drouot Patrimoine ; mais aussi que faute de détenir déjà des actions, il était impossible d'en acheter. Le dirigeant de Piasa a perçu cette missive comme « une interdiction de rester à Drouot » et n'a pas encore, affirme-t-il, répondu au…