Dans l'ensemble, en fin de semaine dernière, les marchands de la Brafa se disaient satisfaits. Si un certain nombre se plaignait d'affaires plus lentes que l'an dernier, la plupart louait l'organisation optimale de la foire, l'ambiance chic et décontractée, l'affluence de collectionneurs souvent doublés de vrais connaisseurs enclins à échanger longuement avec les exposants, une dimension qu'on retrouve rarement à Tefaf (Maastricht) ou à la Biennale des antiquaires (Paris).
La Brafa est indéniablement une « foire plaisir », expression revenant dans la bouche des participants. L'intérêt des visiteurs s'est souvent traduit par des transactions concrètes. « Les Belges sont de redoutables négociateurs, mais ils sont acheteurs », glisse Antoine Barrère (galerie Jacques Barrère, Paris). Celui-ci, avec les Parisiens Christophe Hioco ou Éric Pouillot, était l'un des derniers à défendre les arts d'Asie sur le salon, des poids lourds jadis présents, tels Gisèle Croës ou Marcel Nies, préférant exposer à Tefaf. « Nous avons vendu beaucoup de pièces entre 10 000 et 30 000 euros, et j'espère…