L'abstraction ? De la pure décoration ! De l'innocence faite essence (de térébenthine) ! À force de voir certains « amateurs » d'art choisir au fil des foires leur monochrome afin qu'il sied à leur fond de teint ou convienne à l'humeur de leur papier peint, on aurait presque tendance à le penser. Car les jeunes loups de l'art abstrait des années 2010, de la zombie painting comme de courageux critiques commencent à la fustiger, sont parvenus à dévoyer l'essence même de cette esthétique, avec leur expressionnisme poli qui fait tapisserie. Tout juste ouverte, une exposition londonienne a l'heureuse idée de remettre les pendules à l'heure : intitulée « Les aventures du carré noir, art…