Alors que l'inquiétude est forte concernant les risques que fait peser une potentielle crue centennale de la Seine sur les réserves de la plupart des grands musées parisiens, la question du devenir de ces lieux de stockage fait aujourd'hui débat. Les co-rapporteurs pointent du doigt divers risques pesant sur les collections. Au musée Antoine Lécuyer de Saint-Quentin (Aisne), les conditions hygrométriques de la cave faisant office de réserves ne sont pas optimales pour la conservation des oeuvres. Le musée national d'art moderne, à Paris, est lui dans une position instable face à l'approche de la fin du bail de location (en 2020) de ses entrepôts au nord de Paris. Mais au-delà de cette précarité juridique qui devrait être facilement résolue, la question de savoir si l'institution doit s'installer dans 13 000 m² dans la région parisienne pour y conserver ses collections, en y associant un atelier de restauration et une salle d'étude, est symptomatique de l'évolution de l'approche que se font aujourd'hui les musées de leurs réserves.
Le manque de place et l'accentuation des exigences de conservation ont obligé le musée du Louvre à décider en octobre 2013 de la création de réserves externalisées près de Lens (Nord), et le musée de Valence à profiter de ses travaux de rénovation pour sortir les réserves de ses murs. Pourtant, si la tendance est au délogement des réserves, les conservateurs ne sont pas favorables à cette mise à…