Le Quotidien de l'Art

« Cocteau avait le culot de ne pas savoir faire, donc il faisait »

Le commissaire d'exposition Dominique Païni expose « Cocteau contemporain » à la galerie Coullaud Koulinsky, tandis que la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, à Paris, déploie le don fait par le collectionneur américain Robert Rubin à la Maison Cocteau à Milly-la-Forêt. Ils expliquent leur amour pour cet artiste.

Roxana Azimi_Comment peut-on aimer Cocteau aujourd'hui ?

Robert Rubin_Cocteau a beaucoup de qualités même s'il a vécu trop longtemps. La dernière partie de sa vie est celle que la plupart des gens connaissent. Il a aussi été victime des « pogroms » d'André Breton. Enfin, c'est un touche-à-tout et il a eu beaucoup de mal à être compris. On ne peut pas le mettre dans une catégorie nette. On peut le comparer à Warhol. Il a vécu sa vie comme une performance. Il voulait être en avance sur tout. Son petit reportage photo d'une journée avec Picasso à Montparnasse est d'une modernité très profonde. Si ces photos étaient tombées entre les mains d'un historien de la photo, l'histoire aurait été différente.

Dominique Païni_Il osait tout. Il avait le culot de ne pas savoir faire, donc il faisait : il fut batteur de jazz, entraîneur de boxe.

RB_Il n'avait peur de rien. Aujourd'hui, très peu d'artistes n'ont pas peur d'échouer. C'est le problème de la…

« Cocteau avait le culot de ne pas savoir faire, donc il faisait »
« Cocteau avait le culot de ne pas savoir faire, donc il faisait »

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Article issu de l'édition N°756