« L'orientation de l'histoire de l'art qui a très vite tranché entre le “bon” classicisme de Poussin et Le Brun, et le “mauvais art” de Watteau, Natoire et Boucher a provoqué un désastre sur la connaissance de cette génération d'artiste entre 1680 et 1715. Bon Boullogne a été victime du dédain pour cette période de transition, dont de récents travaux montrent pourtant la richesse et l'intérêt », explique François Marandet, co-commissaire de l'exposition. Le musée Magnin entend donc rendre justice à ce maître dont le style imite tantôt Nicolas Poussin, tantôt Guido Reni, tantôt l'Albane. À trop vouloir ressembler aux grands maîtres de la génération passée, Bon Boullogne a désarçonné les connaisseurs, qui très tôt ont mélangé les attributions.
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